et passent un temps assez long à se placer, à aller et
à revenir jusqu’à ce que tous partent ensemble. Le vainqueur
reçoit du président de la course un morceau d’étoffe
de coton blanc ou imprimé, long d’un mètre ou
deux, qu’il tient en élevant le bras, et revient au petit
galop au point de départ. S’il veut encore courir avec
d’autres, il attache son prix de course au cou de son
cheval, sinon il l’attache à la tête et sur la bride.
On ne fait courir un cheval que deux ou trois fois, pas plus ; on craindrait de le fatiguer inutilement.
Le Turcoman s’occupe sans cesse de son cheval. Il l’aime avec passion : il en est pour ainsi dire jaloux. J’ai
Intérieur d’une tente turcomane. — Dessin de E. Thérond d’après un croquis de M. de Blocqueville.
vu un Turcoman, démonté et grièvement blessé, se
traîner près de son cheval et lui couper un jarret, préférant
le perdre tout à fait que de le laisser aux mains
d’un ennemi.
Le Turcoman est ordinairement armé du fusil qu’il porte suspendu sur l’épaule gauche, horizontalement, la crosse par derrière, le canon passant en dehors et contre le coude gauche ; il a un pistolet dans la ceinture et un sabre ; quelques-uns ont des lances à la place de fusils.
Ceux qui combattent à pied se mettent à la légère, remplacent leurs bottes par une semelle, relèvent leur pantalon à hauteur du genou et les pans de leur robe