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Page:Le Tour du monde - 15.djvu/343

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d’hui bain des Capucins, ancienne dépendance d’un couvent de Capucins situé en face de l’emplacement qu’il occupe.

En face des deux bains précédents, dont il n’est séparé que par la rue, existe un autre établissement dont la construction commencée sous l’Empire fut achevée sous Louis XVIII. C’était alors le bain Royal, ou bain Neuf. Il est devenu plus tard le bain National ; enfin, il porte aujourd’hui le nom de bain Impérial. C’était, il y a quelques années, le plus considérable des établissements de Plombières.

Dans un petit pavillon attenant à cet établissement, se trouve une pièce appelée le bain des Princes ; elle renferme deux vastes baignoires de forme antique, pratiquées en contre-bas du sol, revêtues de marbre des Vosges, et construites pour l’impératrice Joséphine.

Enfin les nouveaux thermes Napoléon sont situés, comme nous l’avons déjà indiqué, à l’ouest de Plombières, sur la route d’Aillevillers, dans un charmant vallon, orné de bosquets et de promenades, à deux pas du parc de l’Empereur. Une galerie de sept mètres de largeur, comprenant toute la hauteur de l’édifice sur 55 mètres de longueur, chauffée par les eaux thermales mises en circulation dans des hypocaustes sous le dallage en marbre du sol, donne accès à tous les cabinets du rez-de-chaussée et du premier étage.


La nouvelle feuillée du val d’Ajol. — Dessin de H. Clerget d’après nature.


Promenades : La route de Luxeuil. — La ferme Jacquot. — La route d’Épinal. — Notre-Dame de Plombières. — Bellevue. — La route de Saint-Loup. — La fontaine Stanislas. — La pierre Corraude. — La Promenade des Dames. — Le Calvaire. — La fontaine du Renard. — Le Moulin-Joli. — La fontaine Guizot.

Mais c’est assez parler ici des bains. Sur les propriétés médicales des eaux de Plombières, sur la cure, etc. nous renvoyons aux Guides[1], ou, ce qui est encore plus sûr, aux médecins de la localité. Ce n’est pas là notre affaire, et nous préférons, après avoir donné une esquisse générale de Plombières, conduire nos lecteurs dans ses environs. Peu de villes de bains sont entourées d’un plus charmant paysage.

Ne voulez-vous faire d’abord qu’une promenade à peu de distance, redoutez-vous la fatigue ? Contentez-vous de monter la belle route de Luxeuil.

À peine y avez-vous fait quelques pas que vous apercevez à votre gauche une ferme d’un aspect tout à fait pittoresque ; c’est, sous le nom de la ferme Jacquot, une charmante villa. Suivez le sentier garni de beaux arbres qui, presque vis-à-vis les thermes Napoléon, se détache de la route ; entrez dans le jardin dont la porte hospitalière est ouverte pour tous ; nul ne trouble votre promenade, et vous pouvez en toute sécurité parcourir dans tous les sens les allées si habilement superposées les unes aux autres, admirer les mouvements de terrain si bien entendus, les berceaux qui s’élèvent d’étage en étage jusqu’au sommet de la montagne, le bois plein de fraîcheur qui s’étend à mi-côte, la belle allée de charmille, et enfin la magnifique vue qui embrasse Plombières et toute la vallée.

La route de Luxeuil, que le soleil frappe de ses rayons pendant la plus grande partie du jour, est une promenade du soir. Il n’en est pas de même de la route d’Épinal, qu’on appelle aussi la route du Nord ; c’est dans la journée qu’elle est le plus fréquentée. À peine les promeneurs sont-ils arrivés à mi-côte qu’ils quittent cette route pour s’engager, à droite, dans un sentier rapide, pierreux, étroit et difficile, qui conduit à la ter-

  1. Voyez la note de la page 337.