Quand on n’a plus de pain à mettre sous sa dent,
Quand les vieux geignent en grondant,
Quand la femme que trouble et qu’aigrit la détresse
Reproche au mari sa paresse,
Quand les petits enfants piaillent, quand les grands
Se détachent de leurs parents ;
Quand le garçon s’adonne au vice, quand la fille
Tache l’honneur de la famille,
Mon cœur n’est pas de pierre, il tient bon, mais il sent
Goutte à goutte couler son sang.
La misère s’oublie et les douleurs s’apaisent,
Mais je sais ce que les croix pèsent.
Certes, pour te montrer calme dans le péril,
Tu dois avoir un cœur viril,
Tu l’as ; tu sais mourir comme mouraient tes pères
Et jamais tu ne désespères.
Pour moi, j’ai mes récifs inconnus ; si mon soc
Vient à heurter racine ou roc,