Page:Le Vavasseur - Églogues, Lemerre, 1888.djvu/184

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II



Le bûcheron est vieux ; il crache
Dans ses deux mains ou fait semblant ;
Il tient sa cognée en tremblant
Et geint à chaque coup de hache.

Il a l’air tout fier du panache
Qui, lorsqu’il ahanne en soufflant,
Dans le brôuillard gris sort tout blanc
Entre les poils de sa moustache.

Il prend des temps et des repos
Et bâtit avec des copeaux
Une pyramide savante.

Le bonhomme fait l’important,
Il coupe une chose vivante
Et thésaurise. Il est content.


III


Mes arbres sont mes amis,
Mes arbres chez moi demeurent ;