Page:Le Vavasseur - Églogues, Lemerre, 1888.djvu/185

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Ils naissent, vivent et meurent
Où le bon Dieu les a mis.

Ils ne craignent rien, hormis
Les ciseaux qui les effleurent ;
Leurs rameaux grimpent et pleurent
En écoliers insoumis.

C’est moi qui leur fais la classe,
Ils font les beaux quand je passe,
Ils se sentent, Dieu merci,

Libres sous ma sauvegarde,
Mais je crois qu’ils sont aussi
Bien contents qu’on les regarde.


IV


Ils aiment qu’on les admire,
Drapant leur galbe incertain
Dans le brouillard du matin
Comme dans un cachemire.

Quand le voile se déchire