Page:Le Vavasseur - Églogues, Lemerre, 1888.djvu/82

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


LE CABARET DE LA POMME-D’OR


Novembre va finir et les Avents sont proches.
Les frileux sous le porche ont les mains dans leurs poches,
Leurs dents claquent.
Leurs dents claquent.Enfin, la Messe est dite. On part.

Bonjour, Cousin. — Bonjour, Rose. — Et de votre part ?
Pendant que le cousin répond à la demande
On se choque trois fois la joue, à la Normande,
Et c’est tout. La cousine (une langue pourtant !)
Trouve qu’il fait trop froid pour causer en sortant
De la messe ; elle fait son marché du Dimanche
Vite et tôt et s’en va, le panier sur la hanche,
Tout en faisant claquer ses sabots ; le cousin
En soufflant dans ses doigts court après son voisin.
Les marchands ont eu peur d’étaler dans la brume