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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/301

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Le uoyage des Princes


ſtance des deffuncts. FoNsTELAND. Mon frere, croyez-moy, ie branſlois en penſee, pour tom ber en meſme opinion, & ſur celà ie me reme more de ce bon cheureau, & tantoſtie ne ſçay ſi vous yauez pris garde : quant à moy ie ſouſtien drois ioyeuſemët & ſans offencer perſonne, qu’il eſt de l’aliance de chien. L’Empereur eſtoit venu à ſa ſentinelle & les oyoit, mais il ne pouuoit rien entendre à ces diſcours, & eſtoit preſt de s’en re tourner quand Viuarambe qui auoit longtemps eſcouté, prit la parole & dit, 1e ruminois à ce que vous diſiez penſant aux biens que nous a faict ce bon Empereur, qui ſigracieuſement & de franc courage exerce vers nous beaucoup de courtoi ſies & d’honneur, nous octroyant le moyen de nous reſiouyr honneſtement, & quine nous en uoye rien quine ſoit bon.Ie loüe fortvoſtre cöſi deration ſur ce ſuiet qui nous regarde, mais i’ay là deſſus repenſé plus profondément, & lameſ me choſe que poſſible vous auez coniecturee, la quelle eſt d’vne conſequence trop plus pregnan te, C’eſt que la vie de ce ſage & † Prince, eſt en danger, & s’il n’y met ordre dans peu de téps, ie crains qu’ils’executevne cruelle entrepriſe cö tre ſa vie. Ce fut à ces mots que l’Empereur at tentifs’eſſayoit d’en ouyr d’auãtage, mais ſe trou uaºs ſur ce ſuiet de meſme opinion, ils change rent de Propos, remettant à penſer de ceſte affaire àvne autrefois L’Empereur ſortit bellemët de ſa #º & vint viſiter les Fortunez, ainſi qu’ila ºººººouſtumé ſans faire autre ſemblant, eſtant † dit, Ie vous viens voir mes enfans, *-vous de beau, ie veux vn peu deuiſer