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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/317

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Le uoyage des Princes


quet fut continué en tout ordre de magnificëce. Al’iſſue, &quel’inſtät del’execution de la trahi ſon proiettee, ſ’approchoit, Paratolme, reſolu en l’excés del’amertume de ſon indignatiö quil e, chaufe, & roidit contre toutes timiditez, boüil lant de fureur végereſſe, apres auoir euaporétou te autre emotion quil’eut peu deſtourber, veint tenant en ſa main le precieux & mortifere vaiſ ſeau, contenant la potiö odoriferäte qui cachoit ſous l’excellence de ſes œrs agreables, la cöſi ſtence rabatue d’odeur, laquelle enuelopoit les aiguillös de la mort.Apres vn ſigne de grãde hu milité, ilſ’addreſſa à l’Empereur, ayant diſpoſé ſa lägue aux plus belles fleurs de paroles bië dites, dont il deguiſera ſa malignité, & auec le plus ex quisfard d’aparente fidelité lui dit : Sire, l’höneur qu’ila pleu à voſtre majeſté me faireauiourd’hui m’eſt vn cöble de felicité, &ceſte grace que iere † de vo°mö vnique Prince, eſt telle queie n’e— imeriéd’egalà ſigrand heur, auſſi pour reco gnoiſſance detät de benefices : dötvous augmë tez ſur moyle nôbre de iour en iour, ie recherche les moyés de vo" faire preuue notable & non cö mune de mö ſeruice à quoyayātlonguemét me dité, i’ay trouué qu’iln’yauoitrié tel que de prou uoir à voſtre ſanté, pour le maintië & cöſeruatiö de laquelle i’ay recouuré vne liqueur admirable extraite de pluſieurs aromatiques, &eſſences cö uenantes tant à la reſtitution des deffauts de na ture, que ſouſtenement de ſes puiſſances & fa cultez, auec effet pour les commoditez de ſes organes ſoit en les confortant ou en diſſipant les mauuaiſes humeurs, les rectifiant ou chailant les immondes & nuiſibles vapeurs qui les infe-