Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/318

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
281
fortunez. Entreprise II.


ctent, amendant toutes cruditez auec effect cer’tain de l’entretien des parties nobles pour la ſtabilité de la vie de la ieuneſſe, & de la ſanté, vo* ſçauez Sire, que ie ſuis affectionné ſectateur des Ortoſiles parl’induſtrie deſquels ie me guide en IllCS § ſelon leur diſcipline, i’ay cu rieuſemétfait elabourer ce magiſtere, & ſoigneu ſement preparer& fermenter, en intention devo* en fairevntreſ-humble preſent, i’ay penſé queie · ne pouuois plus commodémét vous l’offrir qu’à § belle occaſion, pour l’accompliſſement de ce petit repas, où pluſieurs choſes ont manqué. Sire, ie vous preſente ceſte heureuſe potion, qui vous ſera particulierement profitable, & à nous tous en voſtre perſonne, dont la conſeruation eſt l’vnique butdes deſirs des gens de bien, qu’il plai ſe donc à voſtre Maieſté la receuoir & la boire, en deſſert precieux & vtile ſur tout, pour remet tre le foye en la proportion de ſa temperature, & meſmes apres le repas que l’on eſt eſchauffé de viandes, de vins & de diſcours. L’Empereur prit · la coupe & la poſa ſur latable, comme pour boire apres auoir parlé, puis luy dit, Paratolme, ie ne veux point douter de voſtre diligence, en l’effet que vous me preſentez, &encor que depuis quel que temps il ſe ſoit paſſé vne nuee de § qui vous a troublé, d’autant que la punition de voſtre fils vous a eſté grieue, ſi veux-ie bien croi re pour ceſte heure ce que vous me voulez per ſuader : Mais pource qu’il eſt plus vray-ſembla ble que vo° quiauez eu de l’ennuyiuſques au de Ià du cœur, s’il peut penetrer plus outre, auez plus de beſoin de reſtaurant que moy qui ſuis extre-