Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/319

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
282
Le uoyage des Princes


mement gav, tant dubeleſtat de mes affaires, que du bon ſonge qui me promet toutes felicitez, & uisie metrouue ſi diſpoſt, que ie n’ay aucun be † de preſeruatif, & ieiuge qu’il vo° ſeroit plus profitable, & qu’en ayez neceſſité, tant à cauſe de voſtre premiere douleur, que pour le trauail & peine que vous auez pris en ceſte partie, où vous vous eſtes beaucoupeſchaufé, côme il paroiſt, car ievoy que vo°eſtes outré de chaleur : ce me ſeroit vn deſplaiſirnotable que pour nous auoir fait tät : bonne chere vous fuſſiez incommodé de voſtre ſanté, & qu’y pouuant remedierie vous en oſtaſ ſe le moyen, parquoy pour vous remettre en ha bitude temperee, & diſſiper l’ardeur maligne qui eſt en voſtre ſang, &afin que s’il ſe peut, vo° ſoyez conſerué, il ſera plus expedient que ceſte potion vous ſoit reſeruee, partant l’ayant receuë de vous cöme vn rare preſent, ie péſe que vous qui deuez faire eſtat de ce qui vient de moy, ne ferez point de difficulté de la reprendre, auſſiie la vous don ne afin que tout preſentemét & à mô plaiſir vous la beuuiez à ma ſanté & àl’heur de mes victoires promiſes.PARAroLME. Sire, ce ſeroit grâd dom mage, ayant eſté preparee pour vous, qu’elle deſ cheuſt de ſon but, &eſtantcebreuuage ſi precieux il faut qu’il ſoit employé envne perſonne de prix, & puis les ſimples en ont eſté cueillis ſelon lesiu ſtes conſtellations referees à celles de voſtre na tiuité.L’EMP. Pour ce dernier point nous le laiſ ſerons, car il faut peu s’arreſter à ces obſeruations inutiles, d’autât que faillantvn petit icy, la gran deur en eſt là hault fort §. Mais pource queiefay grãd eſtime de vous, & voſtre perſonne