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fortunez. Entreprise II.


que quelqu’vn quivous appartiëdra ira là cöque rir le grädBien, &les vous reſtituera : quätaux be ſtes elle les a fait paſture des poiſſons, indignes de cheminer entre les hömes ou entrer en leur ſub ſtāce.Apres les coniectures que i’ay ainſi eſplu chees, ieme ſuis reſolu de ce queie deuois faire, & luy ay möſtré le ſigne de la main, cöme ie l’ay or d5nee, &tenãt les deux doigts en hault, i’ay fait pa roiſtre que deux ſont ſuffiſans d’acheuer l’auâtu re par leurs propres vertus, enſerrant en leur raci ne cômune& origine premiere les forces desau tres, dont ils ſont produits en toute excellence & perfectiö. Le Daymó parroiſſant en la Mains eſt trouué ſatisfait, & par ſa diſparitió a confeſſé que ie ſuis venu à la verité cachee, que ie recognois, ce qui a fait que pouriamais ceſteapparéce eſt ef*. facee.Mais Madame ceſte expoſition eſt pour le vulgaire, & telle qu’il la faut publier : car la veri té plus recluſe & le ſens myſtique va bien plusa uant, il comprend le grand § le ſecret desſe crets, l’amour & le treſor parfait qui eſt concedé aux bônesames.Et n’y a lieu au möde auquel ce cy deuoit paroiſtre que ceRoyaume, duquell’An ge a attiré ceſte puiſſance auec telle demóſtratiö pour attraire les beaux eſprits, qui par vous ſe ront en vous cognoiſſant ſoulagez en leurs re cherches. Pour reuenir à noſtre verité : Cinq ſub ſtances ont vne meſme racine ainſi que la Main le demonſtroit, deſquelles ſi on peut rencontrer les eſpris vniſſans, on acheuroit aiſément tout ce qui eſt moindre, & le conduiroit-on au but parfaict, qui eſt en deux : c’eſt ce que la Main ſignifioit, & au commencement enleuoitvn homme, pource


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