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Le uoyage des Princes


Fortunez, tels que nous deſirons demeurer, tant que le temps nous face cognoiſtre, & nous manifeſte par nos actions vertueuſes : Bien pourrions nous vous declarer quant à l’origine qui nous ſommes, mais nous deſirons en vous ſupplians tres-humblement qn’ilvouspleut nous promettre fidelemét que vous croirés ce que nous vous en dirons, & le tiendrez ſecret & n’en demande rez dauantage, que ce que nous pouuons pour ceſte heure vous en dire. Elle leur iura foy de Royne qu’elle leur tiendroit la meſme fin de ſer ment qu’elle deſiroit d’eux en ſon affaire. Il luy dit donques, Madame, nous ſommes fils de Roy, qui n’a enfans maſles que nous trois, ceſte dignité contient noſtrevacation, & tout ce dont l’on peut ſ’enquerir, outre-plus nous vous priös que pour ceſte qualité vous ne nous rendiés au · cun honneur, afin que nos compagnons ne nous deſcouurent, ſeulement que noſtre rang d’Am baſſadeur, pour †, ſoit noſtre eſtat. LA R o Y N E, Meſſieurs, puis que vous eſtes tant fiez en moy, & que vous eſtes aſſeurez que ie ſeray ſecrette, me ferés vous point l’honneur de me nommer ce Roy tant heureux, d’auoir des fils ſi accomplisº Fo N s T E L AN D. Voſtrere queſte a eſté interince par vous meſmes, auant que nous la fiſſions : parquoy, Madame, ſ’ilvous plaiſt vous nous accorderez, ce dont nous vous auons requis. VIv A RAM B E. Et moy, Mada me, qui n’ay encore rien fait pour voſtre ſerui ce, ievous fay la meſme demande, afin que me l’octroyant, vous m’obligiez avous ſeruir digne ment. LA RoYNE. I’ay tort, ie le confeſſe : mais