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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/407

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Le uoyage des Princes


prendre auis à mes affaires, de celui qui pourroit declarer ce que ie luy propoſerois, & afin que ie ſache ſi c’eſt vous où ie doy poſer l’eſperance de mö bien, pour en eſtre iouillante par voſtre cö ſeil, ie vous prie ſans diuiſer ou röpre ces traits, que vous en faciez égal partage, à nous trois, les diſtribuât de ſorte que i’en ayeautãt que vous, & ceſte Dame autãt que moy. VIvAR. Madame ie deſirerois de vous vne plus grande auâture, pour vous rédre preuue de mon § toutesfois ie n’en deſire pas vne meilleure, ni plus belle, niplº auâtageuſe, maisie ſouhaitterois que vo° m’euſ ſiez commandé de partager les traits d’amour, à vous & à moy ſeulemét, &qu’il n’y en eut que ce qu’il no°en faudroit, sås qu’autre que nous deux y euſſions part Bien diſtriburay-ie les traits d’a—’mour qui ſont icy, de ſorte que tous trois aurons égalemët en nôbre destraits d’amour.Ie mettray entrevos mains deux des traits de cet amour, leſ quelsilaiettez à ſes pieds, & i’en bailleray deux à ceſte Dame, & en retiédray vn pour moy, par ain ſi nous aurös portion égale, vous deux traits d’a— mour, elle deux, & moy deux auſſi.LaRoyne qui ſcauoit le ſecret, car la Dame luy auoit declaré depuis peu de iours, ſuyuant le commande ment que luy en auoit fait le feu Roy ; ſe ſouſrit auecvne petite demonſtration d’humilité hon teuſe qui releua ſa beauté, & pour faire ſemblant qu’elle approuuoit la rencontre du Fortuné, chä gea de diſcours adiouſtant : le penſe queietrou ueray vne fin heureuſe ſelon mes pretentions, ſi vous me reſoluez du doute que ie vous propoſe ray encor. Voila vn diamant que le feu Roy m’a