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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/408

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fortunez. Entreprise II.


laiſſé, lequel comme vous voyez, eſt excellem mët mis en œuure, & la bague enſemble double, i’ay auec cét anneau receuvn commandemëtin uiolable, qui eſt, queie ne prene mary que par le cöſeil de celui, qui ſcaurale moyë de mettre ceſte bague en deux parts, de telle façon, qu’en ayant chacun vne part, luil’vne & moy l’autre, en ayös portion § moyennant & à telle condition, ue les parts eſtans égales, elles ſoyent chacune égale au tout, & que le partage ne face rien depe rir de la valeur de la bague, ou de ſon excellence, & qu’ainſi le diamant partien deux demeure en ſon prix. VIvAR. Madame, ie ſuis preſt par vo ſtre commandement de faire les lots, pourueu qu’apresil vous plaiſe, laiſſant le tout comme ie l’auray ordonné, m’enioindre de prendre la part qu’il vous ſera agreable que ietire de mon coſté. LA RoYNE. I’entens que quand vous aurés fait les partsie choiſiray. VIvAR. Quand vous au rés choiſi ſuyuant la loy que vous auez dönee, ie pretens auoir le reſte, auec ce qu’il conuient ſans diuiſion. LA RoYNE. C’eſt ainſi que ie l’entens & qu’il fautl’executer.AlorsViuarâbe prit laba gue laquelle auoit vne autre bague enlacee en † les ſouuenäces, tellemêt qu’elle eſtoit double, &detelartifice qu’vn des aneaux eſmail lé d’azur, pouuoit porter le chas quand on vou loit, &l’autre eſmaillé de vermeil, le portoit auſſi de meſme ſelon le moyen qu’on ſçauoit à le di ſpoſer en vne queuë d’hyröde. § ayant aſſeuré le chas à l’aneau azuré, fit tomber l’autre qui pédoit en croix, & mettât le doigt de la Royne en ceſtui-là, l’autre eſtant pendillant il lui dit,


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