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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/446

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fortunez. Entreprise II.


ſcriture eſtoit, que ſous la coulonne de la ſale eſtoit vn vaſe de criſtal plein de la bonne grace. de Xyrile, lequel vaſe auoit eſté mis en cet en droit par le grand pere de la Royne deffuncte, ce qu’ayſémentils cognurent par le nom & enſei gnes qui ſ’y trouuoyent, & au reſte l’intention & action en eſtoit declaree : Le Roy fit dreſſer ceſte traduction en belles paroles, & engrauer en vn tableau qu’il a enuoyé n’a pas long têps en Amerimnie, nous l’y l’irons ſi Dieu nous y con duit.Apres que le Roy euſt par effectentendu, † Sage eſtoit vraye, ill’embraſ a lui donnât la gloire du plus parfait qui futon ques. Le Sage pourſuiuant ſon deſſein, enſeigna au Roy à faire le meſme, luy monſtrant com me il falloit vſer del’eſſence de roſes blanchies, en laquelle eſt l’aymantine vertu, qui attire & pouſſel’ame de corps en corps ; Le Roy inſtruit ſuffiſamment, s’eſſaya ſur vn oyſeau ſe donnant vne lieſſe extreſme en volettät parmi le cabinet, en ce plaiſir il remarqua l’vſage desaiſles, & des’organes, † les meuuent pour ſ’eſleuer & vo † dans les œrs, l’ayât practiqué deuant le mai re, & ſouuent a part ſoy, il ſe rendit expert & ſeur en ceſte miraculeuſe ſcience, au moyen de laquelle il ſe promena ſouuent parmi le peuple en forme de leurier, & quelquefois au corps de quelque condamné, auquelil faignoit auoit dö né grace, afin qu’il fut admis parle peuple : ce qui luy ſucceda merueilleuſemët au gouuernement de ſon eſtat.