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Le uoyage des Princes


les enfans, & cognoiſt à peu pres les deſſeins que ſouuent on a és choſes grandes, les arraiſonnaa uec raiſon, ſi qu’apres ies mutuelles repliques, illeur conſeilla, entendant que c’eſtoit l’ordre u’ils deſiroient ſuiure, d’enuoyer prier le Roy leur pere de leur pardonner, & les receuoir en grace, leur remonſtrant en outre qu’il eſtoit bon meſmes treſ neceſlaire de ſe faire cognoiſtre à l’Empereur qui moyenneroit leur reconciliatiö vers le Roy qui les deſiroit, & qui le trouueroit extremement à propos de ceſte façon, leur pro poſant ce qui s’eſtoit paſſé és legations precedé tes vers le Roy : Ce que meurement conſulté, ils remirent le toutes mains du Duc qui en prit la charge, parquoy le lendemain il fit ſupplier ſa Maicſté † luy fut permisde l’entretenir de · quelque diſcours particulier. L’Empereur l’in troduiſit fort gracieuſement en ſa chambre, & eurent enſemble pluſieurs propos, à la ſuite deſ quels il fit rencontrer ce qu’il auoit à dire, & par la ainſi à lEmpereur, Sire, le Roy de Nabadon ce auoitvn excellent & notable ioyau, precieux ſur tout ce qu’il poſſede, d’autant qu’il a plu ſieurs vertus, & # compoſé de trois admirables pieces, & diuerſitez accordantes, & de telle vniö qu’iln’ya riéau möde quiluy ſoit égalen beauté & merite.Ileſtauenu par vn certain malheurac compagné de bonne fortune, par la propre vo lonté du Roy, & contre ſon deſir, de proposde liberé, & ſans y penſer, degayeté de cœur & à re gret, iugeant bien ce qu’il faiſoit, & n’ayant au cune cognoiſſance de ce qui aduiendroit, le de ſeſperant & s’y attendant, &voulāt ce qu’il crai-