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Fortunez. Entreprise III


vns des nouueaux habituez, ayans aſſemblé le conſeil pour en deliberer, ſans eſtre plus lógtéps contraints de flechir ſous le malheur du temps, ont reſolu de ſ’aſſeurer des bons, & de reſiſter aux mauuais pour chaſſer les meſchans, quiin terrompent les repos, & troublent les belles oc cupations, & pourceſe ſont adioints au Roy de Nabadonce qui les ſouſtient, & adonné moyen de rendre leurs coſtes inacceſſibles, &leurs ports imprenables, & quant & quant forces pour chaſſer d’auec eux ceux qui les gaſtoyent, le tout’ſ’eſtant rencontré à propos ſurl’affaire de label le figure : dont il fut parlé comme nous eſtions en Sympſiquee auec les Fortunez.. La Court eſtoit fort groſſe, paree d’infinies ſortes de gens, car outre † Princes, Seigneurs, Gentils-hommes & autres du païs, il y auoit des eſtrangers venus de toutes nations, & ſurtout de François : dont aucuns eſtoyent de noſtre co gnoiſſance, qui furent tres-aiſes de nous récon trer, principalement à cauſe que comme habi, tuez, nousauions de la creanceau païs, auſſi 11OllS les introduiſifmes en pluſieurs lieux, & notam ment en noſtre college de Druydes, qui dés les temps anciens y eſt conſerué. Entre ces com patriotes il y en eutvn qui prit conſeil de pre ſenter à l’Empereur vne piece de muſique fort induſtrieuſement elabouree, & qui n’auoit point encor couru : Sa Majeſté y prit plaiſir, & l’ame en eſtoit quelques ſtances que i’auois faites en l’honneur de la natiuité du Daufin, que le docte Bauduin auoit animees ſelon la ſcience des plus beaux accords : L’Empereur ſ’en eſtant reſiouy,