vns des nouueaux habituez, ayans aſſemblé le conſeil pour en deliberer, ſans eſtre plus lógtéps contraints de flechir ſous le malheur du temps, ont reſolu de ſ’aſſeurer des bons, & de reſiſter aux mauuais pour chaſſer les meſchans, quiin terrompent les repos, & troublent les belles oc cupations, & pourceſe ſont adioints au Roy de Nabadonce qui les ſouſtient, & adonné moyen de rendre leurs coſtes inacceſſibles, &leurs ports imprenables, & quant & quant forces pour chaſſer d’auec eux ceux qui les gaſtoyent, le tout’ſ’eſtant rencontré à propos ſurl’affaire de label le figure : dont il fut parlé comme nous eſtions en Sympſiquee auec les Fortunez.. La Court eſtoit fort groſſe, paree d’infinies ſortes de gens, car outre † Princes, Seigneurs, Gentils-hommes & autres du païs, il y auoit des eſtrangers venus de toutes nations, & ſurtout de François : dont aucuns eſtoyent de noſtre co gnoiſſance, qui furent tres-aiſes de nous récon trer, principalement à cauſe que comme habi, tuez, nousauions de la creanceau païs, auſſi 11OllS les introduiſifmes en pluſieurs lieux, & notam ment en noſtre college de Druydes, qui dés les temps anciens y eſt conſerué. Entre ces com patriotes il y en eutvn qui prit conſeil de pre ſenter à l’Empereur vne piece de muſique fort induſtrieuſement elabouree, & qui n’auoit point encor couru : Sa Majeſté y prit plaiſir, & l’ame en eſtoit quelques ſtances que i’auois faites en l’honneur de la natiuité du Daufin, que le docte Bauduin auoit animees ſelon la ſcience des plus beaux accords : L’Empereur ſ’en eſtant reſiouy,
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Fortunez. Entreprise III