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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/520

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Le uoyage des Princes

Pour paracheuer la partie il falloit du téps. Par quoy les PrincesFortunez auiſerent l’Empereur des couſtumes de ceiour, & qu’ayant veu venir en lumiere le gage de ſa chaſte affection, ils le prioyét que ceiour fuſt feſté, ce qu’il eut agrea ble, ioint qu’il vouloit en toutgratifier les Fortu nez, &puis il ſe doutoit que Fonſteläd eſtoit ſer’uiteur de ſa fille, ce qui luy plaiſoit, partantilac corda ce qu’ils voulurét. Ce meſme iour arriue rent forces Princes, Seigneurs & Gentilshömes de la part duRoy deNabadonce qui vindrentſa luer l’Empereur, lequel les receut magnifique mét, nó cóme voyageur, ains en grand Monar que : àl’iſſuë du diſner la muſique s’aſſembla, & fit entendre cethymne ſouſpiré par le deuot d’Amour, à ſa belle.

Uoicy le iour heureux du ſainct Anniuerſaire De la Natiuité de laRoyne des cœurs, Les amans qui voudront à leurs’Dames côplaire, Doiuent prouuer icy leffet de leurs ardeurs. Que tout amant de Foyface icyſon offrande, Qu’il immoleſon cœur deuant ceſte beauté, flfera ſon deuoir comme amour le commande, Car c’eſt icy l’autel deſa diuinité. ais que me reuiendra de l’humble ſacrifice Que i’y viendray deuot faire en fidelité, Si elle ne reçoit mon fideleſeruice, , Mes vœux ſeront ainſi que n’ayans point eſté. C’eſt tout vn, l conuient pourgaigner la Fortune, Faire icy de nos cœurs vn deuoirprecieux : Les Dames le ſçauront, &poſſible chacune Aura quelque pitié de ſon deuotieux. Belle, ſi c’eſtoit vous qui vouluſſie Kentendre


Aux