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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/547

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Fortunez. Entreprise III


Quiconque en voudra ſçauoir l’interpretation, qu’il chemine par où l’Empereur a paſſé, & il trouuera lameſme Nimfe, quine fera point de difficulté de le contenter.La Fee concierge, vo yant que l’Empereur auoit bien rencontré, & faiten perſonnage d’exquis iugement, luy don nale brin de l’hiſoppe ſacré qui denotte ſa per fection, & le remit contant au placitre : dont il retourna au palais de la Lune, où il ſe raſſit en, ſon ſiege, & vn peuapres la Souueraine ayantre mis les cauſes au lendemain, donna congé aux amans, & ſ’adreſſant à l’Empereur, luy prononça le reſultat du conſeil, pris pour luy durant qu’il fut abſent, & depuis que le ſecödarreſt d’Amour auoit eſté prononcé : car à cet inſtant on fit arre ſter vne cauſe, & le conſeilafſemblé, il fut auiſé que l’Empereur reuenant auec fruict heureux, de ce qu’ilentreprenoit, la Souueraine lui feroit ceſte petite douceur.

Sire, voſtre merite & voſtre valeur vous ont acquis ce qui par honneurvous deuoit eſtre con · feré, ſilagrandeur eut eut ceans plus de priuilege que la vertu.Or puis que valeureuſement & dignement vous auez conquis ce qui vous appartient, vous pouuez acheuant ceſte bonne fortu ne, iouïr abſoluëment des priuileges de cét Her mitage, qui vous ſont entierement conferez.

La ſeäce de ceiour eſtant ainſi terminee, l’Em pereur repetant toute ſa bonne auanture, eut eſpoir § & cependant il ſuppoſe le reſte des detreſſés qu’il ſouffre, en corre étion d’auoirindignement traitté, la beauté, & laperfection, par l’iniure qu’ila commiſe con-