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Fortunez. Entreprise III

D. D. ~.

femarche à pas egal de toute ameviuante, Choiſiſſant à mon grél’humble & leglorieux, Et ne ſuis rien du tout, toutesfois i’eſpouuante Et trouble tous ſuječts qui ſont deſſous les Cieux.

L’Empereur reuenu du grand palais retourna en la ſalle des cauſes de ce iour, & trouua la Sou ueraine leuee ayant donné congé aux amans, il ſ’auança & la prit par la main, & ſ’aſſéant ſur le lict de parade il fiſt approcher les Princes & Sar medoxe, & leur diſt apres quelques communs deuis : Ie ne m’arreſte pas ſeulement à la nuë eſ corce de cequi paroiſticy, car ayant à recouurer vn contentement ſpirituel, ie deſire ſçauoir ce qui peut reſtablir mon eſprit, parquoyievous prie me dire encor plus ouuertement, pourquoy vous ſuiuez cet ordre commencé de ſe trouuer iournellement aux Palais ayant plus d’eſgard au iour, ce rh’eſt il aduis, qu’au ſuiet LA S ov v E RAINE. Sire, vous auez eſté ſatisfaict de ce point en general, ie ne lairray pourtant de vous don ner le contentement que vous deſirez : ie croy que vous ſçauez aſſez que le germe de tout ſe deſcouure en blancheur ſortant de ſon contenu, ceſte couleur eſt appropriee à la Lune, cela eſt urement cauſe d’auoir commencé en la Lune : Et puis nous qui auons l’œil plus auancé que le vulgaire, nous ne nous tenons pas ſimplement à la ſuperfice, ains ſuiuant levray defir dont vous faictes profeſſion, nous profondons iuſque aux intimes lieux : & plus reculez, ayans dºnanta ge d’eſgard aux eſprits qu’aux — l p. & par-