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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/587

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Le uoyage des Princes


tement, & deſia ceſte faueur releue mon ame apres les beaux deſſeins, ſi que ia tout de coura — ge, des maintenant iuſqués à la fin de ma vie, i’iray apres les plus excellentes idees pour dreſſé par icelles, rencontrer le moyen d’effectuer ce que ie doy pour vous teſmoigner mes fidelitez. M E L 1 s s E. Mais ſi ie ne vous accepte pas. V E R v 1 L L E. Vous eſtes trop belie pour re tracter ce que voſtre parolle a demonſtré que vous vouliez.M E L Is s E. Et ſi i’ay vnautre ſer uiteur. V E R v 1 L L E. Ie ne doute point que vous n’en ayez infinis. mais il n’y en a point vn plus fidele que moy. MELIssE. A quoy cognoi ſtray-ie voſtre fidelité VERvILLE.C’eſtce que ie deſirois, ceſte heureuſe parole eſt celle qui me met en la pleine aſſeurâce de mon bien.Et pour tant eſtant à vous ie vous diray que ma perfeue rance vous aſſeurera, & en ceſte plenitude de felicité permettez moy ma Maiſtreſſe de baiſer ceſte belle main. M E L 1 s s E. Bien mon ſerui teur ie le veux, mais donnez moy touſiours oc—. caſion par vos deportemens que ie n’aye point cauſe de me plaindre de vous, & viuez d’vne humeur ſi modeſte que voſtre affection ſoit vo ſtre contentement & qu’elle produiſe le mien. G N o R 1 s E. Leur amityé fut ainſi contractee pour eſtre ſtable, & durant ceſte ferueur ceſt amant priſt à Meliſſe vn nœud incarnadin qu’elle luy demanda inſtammient, & il luy rendit i ! | auec ceſte proteſtation.