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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/620

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Fortunez. Entreprise III


Sans s’eſteindre iamais, ſon plus ardent braſier, Monſtrèt que n’eſtimäs autre amitié plus belle, Se tienent ſans changer à leur ſuiet premier. " Tout ainſi qu’elles ſont d’amour entretenues, Que leur fidelité ſemaintient conſtamment, Sans changer elles ſont de conſtance veſtues, couurant leur loyauté ſous leur beau parement. Et pource coulombingloire de ma penſee, Lors que de ton honneur ieme repareray, On verra que i’auray touſîours l ame addreſſee Al’vnique conſtance autant que ie viuray. 1’auray ceſte couleur pour obiet agreable, Et le ne penſeray viure que pour l’aymer, Tout autre eſt ſans deſſein & partant periſſable, Et pres de ceſte cy ne ſe doit eſtimer. Coulombes qui touſiours chaſtes, humbles, conſtates, Volettez auecl’aer de vos affections, Loyalles tout autant qu’eſtes d’amour brillantes, Fauorisés les vœux de mes conceptions. Et toy prince des cœurs de qui la douce mere Se laiſſe tranſporter à ces chaſtes oyſeaux, Fay que mon ame ſoit aymant autant entiere Que tes plaiſirs ſont doux & tes effaits sôt beaux, Uiue le coulombin puis qu’il me ſignifie La conſtance en amour : Auſſi bien autrement Ou ne peut ſauourervne amoureuſe vie, N’y recueillir le fruits d’vn vray contentemêt. ZBelle qui m’as reduit à te faire ſeruice, Si ta couleur te plaiſt & la conſtance auſſi, T’rens plaiſir que mon cœur conſtament t’obeiſſe, C’eſt mon höneur mā bien, mon eſpoir, mäſoncy. Le canal d’autour la tonnelle ne ſ’empliſſoit Point, & l’eau couloit inceſlamment, à quoy


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