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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/634

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Fortunez. Entreprise III


mon humilité, vous m’accepterez. FLoRIDE. Vos merites me perſuadent aſſez à vous vou loir du bien, & ie deſire me maintenir en ceſte grace de bon-heur, que ie croy auoir en vous poſſedant. Mais comment ſçauray-ie ſi vous me ſerez fidele ? VosoLINT. Par le teſmoigna ge de voſtre cœur quile iugeras & afin qu’il ſoit vray, donnez-moy vne alliance. FLoRIDE. De mandez — la. VosoLINT. Soyez ma lumiere. FLoRIDE. Que dira noſtre belle pucelle tant vaillante, ſi nous empruntons l’alliance qu’el le a auec ſon ſeruiteur ? VosoLINT. Elle en ſe ra plus glorieuſe d’eſtre imitee, & puis le meſ me eſprit qui faiſoit ceſtealliance, eſt celuy qui nous agite D’auantage ſouuent les belles re etitions des circonſtancesd’Amour ſont agrea † à ceux qui en ſentent les pointes de douceur en leurs ames. FLoRIDE. Ie veux doncques bien ce que vous me demandez, mais ily va de noſtre reputation, n’ayant rien ſçeu inuenter de nouueau. VosoL INT. Le deſtin nous contrainct à ceſte action qui ne peut autrementeſtre.FLoR. Bien donc, mais que me ſerez-vous VosoLINT. Ce qu’il faut. FLoR. Suyuant ceſte belle amante ie vous diray que n’y ayant au monde qu’vnelu miere, ſiie ſuis ſeule Dame de voſtre cœur, il cö uient que vous ſoyez auſſi mon vnique.VosoL. I’ay obtenu ce que ie deſirois, auſſi vous ſçauez que ie ne ſouhaite que ce que l’honneur veut, & depuis le temps que i’ay eu l’honneur de vous frequenter, ie n’ay vſé de moyen que de celuy que la vertu nous eſtablit, ſuiuant lequel ie ſe · ray touſiours à vous. FLoRIDE. Aymez-moy