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Le uoyage des Princes


& dignité en ce lieu, diſant : Sire, ſuyuant mon office, & ce qui m’eſt attribué, il conuient, ſ’il plaiſt à voſtre majeſté, que ſelon ma declaration ces Amans ſoient deſpeſchez ſur le champ ; ie ſçay bien que les autres auront patience, parce qu’ils ſont pleins d’obeiſſance, d’amour, & de diſcretion. Quant à vous, conducteur de ces Amans, vous auez tort que vous ne vous eſtes haſté, l’amende que vous en encourrez ſera de claree quand en perſonne & pour voſtre faict, vous aſſiſterez deuant ce tribunal : Pour main tenant dictes voſtre charge & faictes voſtre de uoir, touchant le faict de ces belles ames. Ayant le Gentilhomme fait ce qui eſtoit decent, il par la ainſi :

Sire, les difficultez ſuruenues à cauſe des j diſtances des lieux, eſt cauſe qu’auec tout ce que 4 nous auons peu faire pour atteindre ce lieu tant — heureux, afin de participer aux fruicts du grand ! Anniuerſaire, encores ſommes-nous arriuez en | Amerimnie plus tard que nous ne penſions, tou tefois nous auons eſté aſſeurez par ceux qui ſça — uent les couſtumes & des cöducteurs de l’Eſtat, & ceremonies de ceans, qu’il y auroit encor au # |ºi iourd’hui lieu pour nous, ioint que ce bien nous 1 | ſera concedé & eſtimé eſtre comme deu quand | on aura ouy les fortunes qui ont agité cesamās, & que l’on ſçaura leur origine, dont i’ay charge, de vous eſclaircir ; car leur naiſſance & auantu — — res me ſont tellement cognues, que ie puis aſtre dit fidele & vnique ſecretaire de leurs actions, volontez & eſperances. Tous cognoiſſent le grand LE c 1 Monarque