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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/649

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Le uoyage des Princes


reciproques en ſinceres affections ; durant ces A chaſtes amours qui n’eſtoient que douces pre tentions au futur contentement que le mariage legitime eſtablit : Pirinte faiſoit pluſieurs voya ges à Fronauue, chaſteau principal du pere de la fille. En ce meſme temps Frulouſe Geanteſträ ger, toutefois habitant entre les Tauxomutes, leſquels il frequentoit auec amitié, deſiroit fort l’aliance de Fronauue, & pretendoit eſpouſer Vfonis, à laquelle il auoit offert ſon ſeruice, auec tout l’art qui ſe peut practiquer à ſe mettre és races d’vne Dame, mais il ne faiſoit rien pour † : car plus ill’a recherchoit plus elle l’auoit à dedain, lequel ſe multiplia par la † tion de Pirinte. Le Geant depit devoir ſes deſſeins deuenir friuoles, & cognoiſſant l’amitié de ces chaſtes amours, delibera de les perdre, au moins le fils du Roy afin de venir à bout de ſes deſirs : luy quine manquoit pointd’eſprit, eſtoit prompt à inuenter : donc apres auoir longue ment conſulté ſon faiét, attira à ſoy les Hoſpi-. tes, qui ſont peuples de noble extraction, mais — faſcheux & touſiours entreprenans choſes meſ — chantes ſous l’apparence de bien. Ces gens-cy | | | ſe fourrent par tout, & en habit diſſimulé & de · guiſé d’humilité & bonne conſcience, trompent | vn chaſcun, comme ils firenteſtans pres de no ſtre Roy, auec lequel ils obtindrent quelque — | creance à cauſe de † ſuiets qui ſ’addonnoientà | | |eux, & ily conſentoit : & qui fut plus, c’eſt que — : º — † à petitils le firent condeſcendre à leurs vo ontez, tellement qu’il ſe rapportoit à eux de · j à | | | pluſieurs vrgens affaires. Quelquesfois il paſſe