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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/652

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Fortunez. Entreprise III


ſion, il vint à luy. — Pyrinte, luy dit-il, vous · eſtes Prince galand & beau, ie ſuis marry de la mauuaiſe fortune que vous courrez, & du cour roux du Roy voſtre pere contre vous, ſi vous auez de la prudence, ie taſcheray à ſi bien faire, que ie feray la paix, bien que voſtre cauſe ſoit treſ-mauuaiſe : car le Roy eſt deuëment infor—. — méd’vne trahiſon que vous voulez faire pour — le deſnuer de ſes Royaumes des baſſes contrees, il ne faut point de reſponſe à celà, il n’y a qu’vn moyen que ie vous diray : C’eſt que ſi vous deſi | rez que ie face p9ur vous, ie vous prie faire pour moy : Ie moyenneray voſtre entiere liberté, ſi — e vous voulez interceder pour moy vers le pere / d’Vfonis, pour me la faire donner à femme, cro yez que ſi vous le faites, voſtre deliurance ne tient à rien, car i’ay commiſſion abſolue ſur vous, aduiſez-y. Pyrinte ne faiſant point mine de ce qu’il ſçauoit, l’embraſſa, diſant, Mon bien facteur, mon eſpoir, il n’ya rien que ie ne face † vous, s’il ne tient qu’à prier Fronauue, & •.. — C. perſuader par toutes voyes, il n’y aura rien que | | | ie ne tente : Voire mais, luy dit le geant, i’ay en tendu que vous yauez affection, parquoy il fau droit vous en deporter. A celà reſpond le Prin ce, Dés maintenantie vous cede tout pour vous monſtrer que ie n’y pretends rien, allez-y, & l’enleuez pluſtoſt que ne ſoyez content, ie ne vous empeſcheray pas, tant pour ce que ie ne : puis, que ie veux, ſi ie le pouuois, ce ſeroit pour · # | | | vous gratifier. Par ces diſcours qui furent ſou— |# # — uent reiterez, le Prince attira ſi bien à luy le | | | # | | Geant, qu’en fin il en ſuruint des affaires autres


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