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Fortunez. Entreprise III


nous ne reuerons autre Maieſté ſeconde que celle de l’Amour. L’EMPEREv R. Pourquoy nous interrompez-vous ? ORFvsE.Pource que ie ſuisinterröpué, & que i’vſe des priuileges des Amans, qui ſont de prendre toutes occaſions. L’EMPEREvR. Mais en ce lieu de Maieſté oſez vous empeſcher le conſeil, n’auez-vous point peur d’encourir amande ? ORFvsF. Sire, ie ne puis empeſcher les deliberations des ſages, & puis tandis qu’ils conſultent, ie leur fay vne ou uerture qui parauanture aduiſera leur ſens : Si re, ſçachez qu’vne petite goutte meſpriſee ſou ſtient ſur le bord du chandelier vn reſte de flamr beau qui l’excede en tout preſques infiniment, & toutesfois l’ayde manifeſtement.ainfiie ſeray. poſſible cauſe de faire ſouſtenir auiourd’huy vne colomne de ce Palais : oyez doncques tous ceſte appellee pour ſa iuſtification : Et vous Mada me, oyez ma declaration : Ie ne veux point met tre de diſſention entre les autres amans, & nul † n’a ſceu & autre ne ſcaura la deliberation emon cœur : Ce queiefayicypar commande— — · ment, eſt que ie proteſte de mon zgle, pour le manifeſter à tous, comme iel’ay fait ſentir à mö parfait.Etieiure (pëſez en ce qu’il vous plaira) que ie ſuis tant & ſi loyalement affectionnee de celuy auquel ie ſuis, que quand il y auroit du ſcandale en mes amours, ſi eſt-ce que pour l’honneur de l’Amour, & à cauſe de la fideli té de mon cœur vnie à ſes perfections, i’eſlirois pluſtoſt qu’on eſtimaſt de moy que ie fuſſe ſans plus ſa mignonne d’amourettes eſtant à luy commeie § tiltre • oſté, s'il


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