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Fortunez. Entreprise III


traint fortuneZ. · traint, mais què ſimplement on ſuit ſes inclina tions corrigees par lavertu. LA SovvER. Mais encor qu’eſtes-vo°venu faire icy ? GLAvcIGELLE — ^ Vous contraindre ſelon voſtre valeur à m’adreſ ſer à la perfection, LA Sovv. Comment con traindre ? Eſtimez-vous que ie puiſſe eſtre con trainte paraucun ? GLAvcIG. Ouy, car vous a uez du courage, & deſirez qu’il paroiſſe, & il ne peut ſans que vous faciez demonſtration de ce qui eſt de plus beau en voſtre eſprit, qui s’e— ſteindroit pluſtoſt ſoy-meſme, que de ſe diuer tir de mettre en euidence ce qu’il a d’excellent. L’EMPEREvR. Mon Gentilhomme, ie cognoy que vous auez de lavaleur & de l’induſtrie à de ſtourner les braueries des Dames par voſtre ga lanterie, par laquelle meſmes vous leur releuez le cœur : acheuez enſemble, Celà dit, l’Empereur ſortit pour aller vn peu prédrel’aer, il prit le che min du grand Palais, & y fut conduit par la† ſeptentrionale, voulant entreril vid ceſte ſenté celatine eſcrite en lettre d’or, Optimum Philo ſophari, melius viucre. Cecy, dit-il, n’eſt pas mis là ſans cauſe.Mais l’examinant il faut que i’y pé ſe, de direil eſt treſ bon de Filoſopher, & tou tesfois qu’il eſt meilleur de viure. Qu’ya-il en la · vie de böſinö Filoſopherº Le plus ſage des Filo ſophes diſoit, que la Filoſophie eſtoit vne per petuelle meditatiö à la mort : cöme voulant di re que ceux qui Filoſophoiét eſtoient deſia ainſi que ſeparez de leurs corps, & partantiouyſlans du plaiſir que ſauourent abondamment les In telligéces ſuperieures, auecleſquelles on cómu nique librement, eſtit hors de ce corps.Celà po-


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