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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/695

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Le uoyage des Princes

Mon cœur ne ſera plus eſlongné de regret, — Ma vie de douleur, mon ame de detreſſe, : Mais en me deſolant en mon depit ſecret, Mon ennuy ne ſera cognu qu’à ma maiſtreſſe. #Belle vous ſcauiez bien qu’à vous ſeule obligé, Ie ne reſpirois rien que voſtre ſeul ſeruice, Et que mon humble cœurpar l’amour affligé Se bruſloit à vos yeux en humble ſacrifice. c’eſt fait ie ne puis plus, & ne veux eſperer, Car vous auez conceu ſur moy quelque di ſgrace, — Quand encor ie voudrois touſiours perſeuerer, Tout ce que i’ay d’eſpoirpar vos deſdains s’ef face. Puis que vou vous plaiſeX : à deſtourner le bien, Que ieme propoſois en vous faiſant ſeruice, Ie demeure confus, ie n’eſpere plus rien, Car vous Youlez qu’ainſi mon bien s’anean tiſſe. — — ſ2uelque inhumain diſcours vous a mis dans le C0º}4 ? ° Le dédain trop cruel dont vous perdez ma vie, Iel’ay bien recognu par la changeante humeur • Qui depuis quelque temps a veſtre ame enua — hie. He bien dedaignez moyſansl’auoirmerité, Si aare K vou regret quelquefois demapeine, Et puis en vous blaſmant de ceſte legerté,’Oous me direz fidele & nous trop inhumaine. je meſuis conſacré à vos perfections, ſOous croyant la parfaite entre toutes les Da mes, 44ai vous voyant changeante en vos affections,