ceſte penſee retourna en la ſale de l’audience, ou il eut encor le plaiſir de quelques beaux di — ſcours. Vn peu deuant qu’il entrat, il veint vn | page de bonne graceparé degris, qui preſenta à la Souueraine vn † Elle penſoit que ce fut vne requeſte, & elle la reteint en ſa main, eſtant attentiue à la fin d’vne belle cauſe, & ce pendant le page ſ’eſcoula & ſ’en alla. L’Arreſt. ayant eſté prononcé, la Souueraine ouurit ce papier & voyant que c’eſtoit vne aſſemblee s de couplets, demanda celuy qui luy auoitbail lé ce papier, on mit peine de le trouuer, mais il n’y eut point de moyen, & pource que le ſu jet luy en ſembla bon, elle le bailla au maiſtre, des Chantres qui mit en muſique le premier º. verſet, à l’ordre duquel les autres ſeroyent chan tez : ce qu’il fit de bonne grace & prompte ment tandis qu’elle expedia quelque † cauſe. Si toſt qu’elle eut recognu que le Mai ſtre eut fait, elle fit ceſſer les plaidans, d’autant qu’elle vouloit donner à l’Empereur le plaiſir † auoit en plus de recommandation, & luy aire ouïr cétaer, expoſé par vn Amant qui n’a · point voulu eſtre cognu, & qui n’a pas declaré ſa Maiſtreſſe, comme quelques vns, leſquels ont fait nommer des Dames ou ont eſcrit leurs noms, les taxans ou d’ingratitude ou de manque. d’amour, & ne ſe declaroyent point. Cét A mant toutesfois & ſa Dame, ſont amplement decellés en la ſuite de ces memoires, qui ne ſou ſpirent queſon amour & la gloire de labelle, qui cauſe ſes paſſions & ces §. Mais oyons auecl’Empereur cét aer.
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Fortunez. Entreprise III