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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/699

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Le uoyage des Princes


& les Conſeillers & aſſiſtans ſe mirent en leur · rang Ainſi qu’elle diſpoſoit les affaires & que le doux murmure desSages ſe delectans à l’at tente de ce dont il y auoit diſcours meu, n’a— uoit pas encore ceddé au ſilence qui s’eſtabliſ ſoit peu à peu, en ce lieu, l’Empereur eſplu choit fort curieuſement auec les yeux les beau tez des figures, & les diuerſitez des belles in. uentions des enrichiſſemens qui les decoroyent, & comme tout eſtoit paiſible, il ſ’adreſſà à la Souueraine, la priant, que deuant qu’on appel laſt les Amans, qu’elle voulut raſſaſier quel que peu ſon eſprit, de l’apetit que ſes yeux luy auoyent cauſé, par l’obiet de cét ouurage, dont il ne pouuoit rien remarquer, parce que ſa ſou uenance ne luy pouuoit ſuggerer aucune hi ſtoire, à laquelle il peuſt adapter ceſte peintu : re, ny diſcours qui peuſt eſtre remarqué, à ce que l’imagier auoit deſigné en ces ordonnan ces tant bien obſeruees.Eſpris releuez quin’eſ pargnez rien, ne penſez pas que cét Empe reur ne ſache parler proprement, ayant dit de peinture, oùily a de la ſculpture, il a ainſi vſé de-ce terme à cauſe des couleurs qui ſont repaſ ſees par deſſus les figures, & cependant auiſez au reſte, car ſi vous † y ait de l’im proprieté en quelque terme, vous le racouſtrez ſi voſtre conſideration eſt equitable, & que vous ayez de l’amitié plus que de ſeuerité. La Souueraine ſe delectant au plaiſir de l’Empe reur luy ſatisfit ainſi : Sire, ce qui eſt deuant vos yeux, eſt nouueau à ceux qui ne ſont


point