à la demi-misère, Nous ne saurions donner au lecteur de plus amusants tableaux de proxénétisme, — et maternel encore, — que ceux que nous cueillons dans un spirituel ouvrage sur Ces Demoiselles de l’Opéra, signé par un Vieil Abonné :
« Un riche étranger avait envoyé à un petit sujet une voiture et deux chevaux. La mère de la ballerine lui adressa le billet suivant :
« Quand on veut faire un cadeau à une jeunesse pauvre d’un équipage et de deux chevaux, on les lui fait parvenir sous enveloppe. »
Les mères des danseuses, — écrit le spirituel abonné, — commencent à ne plus ressembler à ces mamans improbables et fantastiques des vaudevilles de Théaulon et de Bayard, — avec leurs châles de barège usés, leurs chapeaux de paille brûlée leurs sacs antédiluviens, — ventrues comme des courges ou ridées comme des pommes sèches.
Un gentleman faisait la cour à une des notabilités du premier quadrille.
Celle-ci après bien des hésitations, consentit enfin à souper en sa compagnie dans un cabinet des plus particuliers.
— Seulement, ajouta-t-elle, je vous avertis que je serais obligée d’amener maman ; sans cela elle ne me laisserait pas venir.
Grimace de l’amoureux, qui fit cependant bonne contenance, tout en murmurant à part lui :