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que et légal des réformes depuis longtemps attendues, contre la coalition de tous les agités. (Applaudissements prolongés.)

Regardez du côté de l’armée, dont je salue a mon côté l’un des chefs les plus justement honorés, et dont je vois autour de nous tant d’officiers distingués, et prenons exemple sur elle. Elle croit, et elle a raison, montrer suffisamment son patriotisme en travaillant silencieusement, avec persévérance, à se rendre capable et digne de défendre la patrie, si elle était attaquée. Elle se contente de hausser les épaules quand des spéculateurs en librairies, dans des brochures odieuses, font miroiter à ses yeux étonnés le rôle des prétoriens de la décadence. Fidèle aux lois, n’ayant jamais permis à l’indiscipline de pénétrer ou de rester dans ses rangs sévères (Bravos répétés), elle est prête à maintenir la liberté publique contre tout aventurier, comme à défendre le sol national contre tout envahisseur. Nous pouvons avoir confiance dans la République. (Salves répétées d’applaudissements.)



Les Francs-Maçons

À la suite d’un certain nombre de manifestations isolées des loges de Paris et des départements, parmi lesquelles la plus importante avait été celle de la grande loge symbolique Écossaise, un grand congrès maçonnique s’est tenu à Paris, le 3 juin, au Cirque-d’Hiver. Après une violente discussion soulevée par quelques boulangistes, l’ordre du jour suivant a été voté à une immense majorité. (Cinq mains seulement se sont levées à la contre-épreuve.)

Les Fr. Maç. des O. de Paris et de la banlieue, réunis en Congrès à Paris (Cirque-d’Hiver), le 3 juin 1888) :

Considérant que la Franc-Maçonnerie ne peut, sans manquer à ses tradition démocratiques, rester indifférente devant l’agitation plébiscitaire et césarienne tentée sur le nom d’un homme ;

Jettent le cri d’alarme et font appel à tout les Maç. de France pour protester contre la propagande boulangiste et pour