À ces diverses manifestations de l’indignation républicaine provoquée par les débuts du boulangisme, il fallait une conclusion pratique. De tous côtés, on le comprit.
D’abord, la jeunesse républicaine s’organisa en Ligue anti-plébiscitaire, à laquelle firent aussitôt adhésion tous les républicains du Parlement et de la presse.
Une autre Société se fonda bientôt, au milieu d’un profond mouvement d’enthousiasme, entre les nuances les plus diverses et jusqu’alors les plus divisées de l’opinion républicaines.
Sur l’appel de MM. Clémenceau, Joffrin et Ranc, la Société des Droits de l’Homme et du Citoyen s’organisait.
Toutes ces protestations isolées devaient enfin avoir un écho dans l’enceinte parlementaire. Le 4 juin, à la suite du dépôt par M. Boulanger de sa proposition de révision césarienne, trois discours étaient prononcés qui marquent la scission, cette fois absolue, entre les républicains et les boulangistes, désormais livrés à leurs alliés de la Droite :
M. Charles Floquet, président du conseil, ministre de l’intérieur. — Messieurs, après cette discussion déjà longue et dans laquelle se sont produits tant d’incidents, où de divers côtés de la Chambre, ont été attaquées, avec une violence que nous réprouvons également les choses que nous respectons le plus :