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pliquée à tous les devoirs sociaux ? Quelques-unes déjà ont sondé les maux de leur siècle et leurs efforts porteront leurs fruits.

Depuis une année un journal littéraire, rédigé par des femmes, se publie à Paris, qui possède aussi une charmante publication féminine, connue sous le nom d’Heures du soir. L’élan est donné, l’humanité femme se réveille de sa longue léthargie.

La presse, véritable science du bien et du mal, est aujourd’hui le plus sûr moyen d’action qu’on puisse employer, et, tandis que des hommes supérieurs s’agitent et se travaillent dans l’intérêt de telle ou telle coterie, guidées par un esprit de conciliation, par un désir du bien, par un sentiment du juste et de l’utile, c’est dans l’intérêt de la morale que nous parlerons.

Convaincues qu’il appartient à notre sexe de retremper le caractère de l’homme, nous avons conçu le projet de fonder à Lyon, ville populeuse où les femmes sont en majorité dans les ateliers, dans les fabriques, un journal-pratique ayant pour but d’améliorer leur condition, dans toutes les positions sociales. Cette œuvre est grande, elle exercera une heureuse influence sur la population ouvrière, non-seulement à Lyon, mais sur tous les points de la France où sont agglomérés, sans choix, des hommes et des femmes dont, trop souvent, aucun sentiment moral ne forme les liens, n’établit les rapports.

Étranger à la politique et seulement occupé du développement moral de toutes les classes, notre journal rendra un compte consciencieux de tous les modes d’enseignement et de leur application bien dirigée, des ouvrages de femmes envisagés comme travail de littérature ou de morale ; des divers moyens qui pourront être indiqués aux mères de famille pour l’allaitement des enfans,