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EXTRAORDINAIRE

BILLET

de la demoiselle Kakvelle à l’abbé Renaud,
Antonin


« Tu m’as vu foutre, abbé, et je brûle encore de l’être : mon fouteur, ton collègue, l’abbé Jacob, est à la campagne avec sa grosse lubrique Blondel, où il me fait des infidélités ; qu’il la foute et refoute, j’y consens, s’il le peut toutefois ; car pouvant à peine bander pour moi, comment pourra-t-il bander pour elle ? J’ai promis de t’acheter le secret ; viens dans mes bras puiser ta récompense ; oui, c’est en me foutant que j’espère donner un prix à ton silence. Ne t’effarouche pas de la séance d’hier au jardin. Les fouteurs de ton espèce, et qui portent ton habit, ne doivent pas être si délicats.

Je compte que tu m’apporteras toi-même la réponse.

P. S. Médite sur le sacrifice que tu m’as vu offrir hier à Priape ; j’y joindrai quelques amoureuses pastilles, telles que j’en passe à Jacob, et tu seras content.




Voilà, mon brave ami, voilà comment s’exprime ta coquine ; mais pour te consoler, je t’envoye un pot pourri fait sur les porte-soutanes de la capitale ;