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EXTRAORDINAIRE

la fouterie ; et comme on le dit assez vulgairement, un œil demandant l’aumône au pont-levis d’une culotte ; taille svelte et élégante, des tétons d’une tournure admirable, et plus que suffisants pour remplir la main d’un honnête homme ; une croupe divine ; enfin Thérèse est un composé de perfections. Voilà, mon cher abbé, voilà ce que tu as pu remarquer ; mais voici, moi, ce que j’ai reconnu en elle. Le conin de Vénus n’aurait pas obtenu la pomme de discorde, si Thérèse eût montré le sien. Figure-toi la plus jolie motte des mottes, ombragée d’un poil noir frisé, et abondamment fournie ; les lèvres de ce joli con sont fraîches, vermeilles, et le disputent à sa bouche ; mais c’est le bouton d’amour, ce charmant bouton sur lequel le doigt posé, provoque, en branlottant, des sensations si douces et si agréables ; c’est, dis-je, ce précieux bouton, qui, parvenant à se roidir par l’impulsion de l’index masculin, s’allonge, et forme l’assemblage de l’attrait le plus rare.

Quoi qu’il en soit enfin, Thérèse fut sensible à mes avances et la jolie coquine ne tarda pas à me le prouver, en me donnant rendez-vous dans sa chambre. J’étais énervé des efforts inutiles que j’avais faits pour foutre la Blondel ; mais je ne pus me refuser au doux plaisir de travailler Thérèse. Je fus donc à ce rendez-vous ; mais, mon cher ami, examine combien la physionomie est trompeuse. Je crus bonnement que j’allais foutre un con, mais point du tout, c’était un cul qu’il me fallait ex-