Page:Le courrier extraordinaire des fouteurs ecclésiastiques, 1872.djvu/8

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AVERTISSEMENT




Il m’a fallu fréquenter les bordels et les chenils de la capitale, où, grâce au ciel, je suis initié, pour y recueillir les fragments de cette précieuse correspondance ; les boudoirs, ou plutôt les foutoirs de nos gourgandines titrées, où, parfois, je suis reçu, ainsi que les galetas des filles de joie du Tiers-État, pour compléter l’intéressante collection que je présente aujourd’hui aux amateurs du priapisme, comme le plus parfait hommage de mon ardeur lubrique.

J’y peindrai quelques-uns de nos prélats démonseigneurisés, tels qu’ils sont ; les uns comme des roués polissons, chevauchant le tiers et le quart, et s’étant toujours foutu du qu’en dira-t-on.

Les autres, comme des Tartuffes, se couvrant en public du masque de l’hypocrisie, et qui, dans le tête-à-tête, jouent avec leurs Vénus modernes le rôle des plus ardents satyres, et sont écumants de luxure. Je décrirai comme les uns et les autres n’ont jamais pu décharger qu’à l’aide d’un bras nerveux ou d’une poignée de verges, qui, ap-