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LE DERNIER.

vait de ses menaces et de ses condamnations.

On les appelait Vaudois, pauvres de Lyon, Albigeois ; quelques-uns les traitaient d’Ariens et de Manichéens ; eux se donnaient les noms de Cathares ou Purifiés et de Bons-Hommes,

Plusieurs d’entre eux avaient entendu les disciples d’Arnaud de Brescia et de Pierre de Bruys dont l’église romaine avait fait des martyrs(7).

Ces hommes de mœurs évangéliques avaient un grand avantage sur les prélats, les chanoines, et les moines dont ils décriaient le luxe et l’impudicité. Les églises romaines devenaient désertes ; les dons des fidèles se portaient ailleurs, et les biens consacrés à la charité n’étaient plus confiés qu’à des hommes reconnus charitables.

Dans cet état de détresse, les prélats d’Occitanie appelèrent à leur secours les prédications des moines étrangers et les anathèmes de Rome.

Ces anathèmes étaient devenus des arrêts de mort, La persécution éleva bientôt un