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Page:Le dernier des Trencavels 1 Reboul Henri.djvu/174

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DES TRENCAVELS.

cause de la sainte Église notre mère, procédés qu’ont approuvé tous vos légats. »

« En effet, » reprit le pape, « il y a déjà cinq années que mes légats d’Occitanie semblent avoir pris à tâche d’éluder les instructions que je leur ai données, soit en se refusant d’admettre le comte à une justification qu’il leur était prescrit de recevoir, soit en faisant de cet acte de justification un nouveau piège pour l’accabler. »

« Ces délégués, » répondit Foulques, « ont vu les choses de près ; et leur politique a été unanime, parce qu’ayant sous les yeux les mêmes données, ils n’ont pu s’empêcher d’en déduire les mêmes conséquences. »

« Je n’adopte point, » dit le St.-Père, a ces règles de politique suggérées par les faits du détail et les rapports locaux. Les choses ne peuvent être bien jugées et saisies dans leur ensemble, qu’en les voyant de loin. On court le risque, sans cette précaution, de sacrifier l’avenir au présent.