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DES TRENCAVELS.

sied bien à ce prince, » dit Foulques, « de vanter sa loyauté et sa fidélité à la sainte Église, lui qui a fait du château de Monségur un repaire d’hérétiques, qu’il a fallu brûler jusqu’au dernier, quand on s’en est rendu maître ; lui qui à St.-Joire ordonna le massacre des croisés allemands, dont le sang crie vengeance(8). »

« Le saint concile, » répondit gravement le comte de Foix, « ne doit point ignorer que ces Allemands étaient une bande de pillards, que les peuples indignés ont justement punis de leurs rapines. Quant au château de Monségur, l’évêque de Toulouse sait aussi bien que moi que ce domaine a été celui de ma sœur et non le mien, et bien qu’on ait traité les défenseurs de ce fort selon la terrible loi de la guerre, la charité d’un évêque eût dû le préserver de donner sa sanction à cette cruelle sentence. »

Cette réponse du comte de Foix trouva des approbateurs, et le chantre de l’église de Lyon en prit occasion pour reprocher