quisse rapide la plupart des nations du midi de l’Europe. Peut-être lui reprochera-t-on d’avoir trop souvent parlé en historien dans un écrit
consacré aux fictions ; mais il y a tant de mensonges
obligés dans les annales les plus authentiques,
qu’on doit savoir gré à l’écrivain qui, en
peignant les hommes, ne travestit ni le vice ni
la vertu, et qui donne à ses fables ces couleurs
vraies et naturelles, dont les écrits historiques
sont si souvent dépourvus.
Tout bien considéré, il vaut mieux mettre de
l’histoire dans le roman, que du roman dans
l’histoire.
(2) Ceci rappelle le début d’un historien grec : « Je suis Denis, fils d’Alexandre, de la ville d’Halicarnasse. » Le nom de ce troubadour et celui de son père ne se trouvent ni dans le recueil de Nostradamus (Poètes provençaux), ni dans celui de Crescimbeni (Giunta alle vite dé poeti provenzali), ni dans aucune chronique du moyen âge. Le silence des écrivains n’est pas le seul motif qui doive faire considérer cet ouvrage comme pseudonyme.
(3) C’est sans doute par euphonie que le trouveur a conservé ce nom à l’ancienne Piscenæ, aujourd’hui Pézenas. Cette petite ville est appelée dans