dre votre mère ; elle est sans doute inquiète de votre absence, votre arrivée la consolera des nouveaux dangers qui nous sont annoncés. »
Ensuite s’adressant à Adon : « Vous, restez avec moi ; nous réunirons nos efforts pour conjurer l’orage qui s’approche. Peut-être Dieu a-t-il voulu mettre à l’épreuve la prudence de mon âge, et la vigueur du vôtre. « Je sais, » ajouta-t-il, « que Raimbaud votre père est au fond de son âme l’ennemi de la croisade. Je sais aussi que ses motifs partent d’une âme élevée, amie de la justice et de la vérité. Peut-être, sans mes conseils et mes ardentes prières, serait-il maintenant séparé de l’Église catholique ; mais il en est encore le digne fils, et puisse le ciel le préserver toujours de l’erreur et des amertumes qu’elle traîne à sa suite ! Je n’ai pas été aussi heureux auprès de tous les habitans de ce hameau ; les nouvelles doctrines en ont séduit plusieurs. Leur zèle aveugle pour l’évangile leur a fait croire qu’ils pouvaient eux--,