vons les conseils du seigneur de Montfort, mais un autre projet me sourit, et c’est sans doute Dieu qui me l’inspire. J’irai moi-même au devant de Roger ; son âme farouche n’est point inaccessible à la crainte religieuse. Je sais qu’il a eu la barbarie d’attacher de sa main au gibet le frère du comte de Toulouse qui s’était dévoué à notre cause, mais je ne puis croire qu’il maltraite un prêtre, un évêque. Il a repoussé le reproche d’hérésie ; sa politique est toujours prête à faire des transactions utiles à ses intérêts et à son repos. J’ose espérer de dessiller ses yeux ; et, si mes efforts sont vains, je serai, du moins, parvenu à connaître quelqu’un de ses projets et la force de son armée. »
Plusieurs prélats admirèrent le courage de Foulques, d’autres cherchèrent à le dissuader : enfin, son offre est acceptée. Parmi ceux qui se présentent pour l’accompagner, il fait choix du frère Réginald, de l’ordre de Citeaux, et du templier Ferréol, qui étaient ses affidés. Il s’achemine