que personne ne songe à déserter la cause sainte que nous avons embrassée ; mais le conseil que nous donne Foulques n’est point sorti de la tête d’un guerrier, et je ne puis l’approuver. Nos troupes sont mieux disposées pour la défense que pour l’attaque. Je pense qu’il en est de même de celles de nos ennemis. L’exemple de Toulouse vous le prouve. Ne leur donnons pas l’avantage qu’ils cherchent à perdre : concentrons nos forces et faisons de nouveaux retranchemens. La position de Montaudran ne peut être mieux choisie. Si cette manœuvre nous expose à voir quelques bataillons du comte de Foix entrer dans Toulouse, ils y entreront comme dans un piège, dont ils ne pourront plus sortir. »
L’avis du fils de Montfort fut généralement approuvé. L’évêque Foulques y accéda.
« Prélats, » ajouta-t-il, « et vous barons, c’est la sagesse des guerriers qui doit servir de règle dans les affaires de la guerre. Sui-