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NOTES

(2) Ce phénomène a été décrit au livre VI ; j’aurais dû en indiquer la cause qui se trouve révélée par le jeu du siphon. Qu’on suppose en effet dans l’intérieur de la montagne un grand réservoir, au fond duquel s’ouvre une espèce de tuyau ou canal sinueux, creusé dans l’épaisseur des roches et ayant la forme d’un siphon, c’est-à-dire s’élevant d’abord à une certaine hauteur, puis se recourbant en une branche plus longue qui vient s’ouvrir au fond de la caverne. Aussitôt que les eaux amenées par les courants dans le réservoir en ont élevé le niveau plus haut que la courbure du Syphon naturel, sa branche supérieure étant remplie, ces eaux prennent leur écoulement par la branche inférieure, et continuent de s’écouler jusqu’à ce que le réservoir étant à-peu-près vide, l’air soit rentré dans le tuyau que l’eau recouvrait. Après cette évacuation, le réservoir commence de nouveau à se remplir, puis à se vider de la même manière, lorsqu’elles ont atteint la hauteur d’où elles peuvent redescendre par la voie de siphon.

Voy. les Mém. d’Astruc sur l’Hist. nat.
de Langued., pag. 264.

(3) Le comté de Paillas, pays enclavé dans la Catalogne et arrosé par la Noguerra dite Paillaresa.