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DU LIVRE DOUZIÈME.

(4) Aimar avait été sans doute plus heureux que le héros de la nouvelle Héloise en visitant les hautes montagnes : on peut présumer qu’il s’y est trouvé avec sa Julie.

(5) Voici l’un des passages qui me semble mettre le mieux à découvert la supposition de cet écrit et trahir le secret de son véritable auteur. La description qu’on lit ici ne convient nullement au pic de St.-Barthélemy. Tout observateur qui aura parcouru les Pyrénées, y reconnaîtra sans peine une autre montagne située en Catalogne en avant de la chaîne, et bien autrement célèbre que celle de Tabe. C’est le Monserrat dont les rochers élancés et les ravins profonds entourent un riche monastère, et sont parsemés de treize hermitages. Les obélisques énormes, dont l’aggrégation forme cette singulière montagne, sont en effet composés de cette roche appelée par les minéralogistes poudingue et pséphite. Sa substance est un amas de cailloux roulés empâtés dans un ciment de grès rougeâtre. L’explication miraculeuse de cette agglomération de cailloux est en effet une des traditions conservées dans le monastère, et je l’ai entendue répéter par l’un des religieux.

(6) Nulli posthac dubium fuit quin delectus