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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/205

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LE DERNIER

nes et les collines environnantes étaient parsemées de tentes, de hangards construits à la hâte et de huttes couvertes de paille. Cinq(24) mille frères mineurs campaient sous ces abris fragiles, et couchaient sur des nattes, ou sur la terre nue ; ils n’avaient point fait de provision mais la charité et l’enthousiasme des villes voisines avaient pourvu abondamment leurs besoins. Les clercs et les laïques, les nobles, les bourgeois, le petit peuple s’empressaient non-seulement à leur offrir les choses nécessaires, mais à les servir de leurs propres mains, tant ils étaient touchés de voir la paix et la joie de nouveaux religieux dans une vie si dure et si pénitente. François arriva dans l’assemblée de ses frères avec le cardinal Hugolin ; ce prélat prit la parole et prononça un discours plein d’onction, qui conclut en donnant de grandes louange aux disciples de François. Le saint homme monta en chaire après lui, et, craignant sans doute que ces éloges ne fussent pour