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DES TRENCAVELS.

ses frères une tentation de vanité et de relâchement, il leur adressa des paroles sévères, leur reprocha leur lâcheté et leur peu de fidélité à seconder les grâces qu’ils avaient reçues de Dieu.

Enfin, il affecta de déplorer la décadence future des maximes qu’il avait établies. Il parla avec tant de force, que la confusion était peinte sur le visage de ceux qui avaient écouté avec complaisance les louanges du prélat.

Après l’assemblée, Hugolin, se trouvant avec les principaux frères de l’ordre et quelques assistans, crut pouvoir se plaindre avec ménagement du procédé du saint homme. Il l’exhorta à modérer un peu l’excès de son zèle et la rigueur de ses règlemens, en ayant égard aux conseils des hommes sages, et respectant l’autorité de ses devanciers, tels que St.-Benoit, St.-Augustin, St.-Bazile.

François fit aussitôt appeler ses principaux religieux dans la salle du chapitre, et, présentant respectueusement sa