Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/208

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
199
DES TRENCAVELS.

ordonne pour le salut, par moi, son indigne serviteur. » — François, jetant ensuite un regard sévère sur quelques-uns de ses religieux, qu’il voyait interdits, s’adressa brusquement au frère Élie auquel il avait confié pendant son absence la direction des affaires ; il le prit par la main, et parut examiner l’étoffe de son habit qui semblait plus fine que celle des autres, et son capuchon qui était plus long, et peu différent de ceux des gens du monde. Il ordonna à Élie de lui prêter son habit pour un moment ; Élie n’osa le refuser, et, s’étant retiré dans un coin, il ôta son habit et le lui apporta. François s’en revêtit par-dessus le sien, le plissa avec bonne grâce autour de la ceinture, releva le capuce sur sa tête d’une manière fière, puis marchant à grands pas, la tête haute et la poitrine élevée, il salua la compagnie, en disant d’une voix forte : « Dieu vous garde, bonnes gens ! » Il fit ainsi trois ou quatre tours au milieu d’eux, puis ôtant cet habit avec indigna-